Le blog de Ange_et_demon-Comte-Vlad

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960.2.jpg Le mot pervers fait partie d’une large gamme de concepts sans réel contenu. A moins d’être quelque part un esprit moralisateur ou aveugle envers le changement de conventions sociales au fil du temps, il est difficile de lui attribuer un réel sens de nos jours. Si essence y avait, elle s’évapore de plus en plus vite.

Inventé grosso modo au siècle de lumières, l’erreur de la perversité se trouve dans la construction du concept. En saisissant les lois de la nature de mieux en mieux, on croyait par ce biais de maîtriser la nature et par extension la nature humaine. Or, on peut faire des calculs qui tombent juste, mais rien ne dit qu’on maîtrise quoique ce soit. Ceci dit le fantasme de contrôler le corps et les plaisirs d’autrui existe bel et bien. Ainsi que le fantasme complémentaire. Je pense qu’une bonne partie de la charge émotionnelle de l’expression « sévérités perverses » tend dans ce sens.

Mais n’oublions pas que ce principe est le fondement de toute éducation sociale. Alors que reste-t-il de la perversité ?

 


Mer 13 avr 2011 Aucun commentaire