univers

Petite photo bien éloquente qui soulève quelques questions.

La notion de la perversion sexuelle est assez récente. Et le lien entre pratiques insolites et aliénation mentale ne date que du 18^ème à 19^ème siècle. En gros : Pervers est celui qui n’arrive pas à dompter sa nature. D’où la honte autour de certaines pratiques. Savoir dompter sa nature est un long processus qui coïncide en bonne partie avec ce qu’on appelle l’éducation.

Il a fallut que l’être humain commence à maîtriser les forces de la nature par l’industrialisation pour se pencher sur sa propre nature en cherchant à contrôler son désir. Il faut attendre les début du 20^ème siècle pour que le développement (et non la nature) du désir devienne un sujet d’études sérieuses.

Il me manque le temps d’exposer un historique documenté et mes idées plus en détail. Je veux seulement attirer votre attention sur un fait surprenant en rapport avec la photo présentée.

Il existe des variantes (je ne généralise en aucun cas ; que cela soit clair) de S/m qui mettent en avant des notions comme dompter, contrôler, maîtriser etc. Sur ce point de vue la DD semble assez proche du S/m. Il serait de mauvaise foi de nier les parallèles. Il suffit de penser au cliché de l’épouse domptée.

Peut-on alors trouver un critère objectif pour distinguer malgré cela ces deux pratiques ?

Les verbes dompter, contrôler et maîtriser indiquent des actions bien spécifiques et on peut leur supposer un but. Il me parait trop simpliste de considérer le plaisir comme ce but.

Pour moi le plaisir est seulement une conséquence de ces actions et non leur but qui reste le plus souvent inconscient.

Personnellement ce qui m’importe dans la DD c’est le but. Et ce but se confond avec mon propre devenir dans la relation.

J’avoue que la photo bien qu’elle me fasse sourire ne correspond pas à mes fantasmes. Il existe quelques études intéressantes sur le devenir fantasmatique dans certaines pratiques. Par exemple devenir une proie immobile (bondage) ou un animal (pet girls, ponyplay, jeux de cage…).

Peut-être c’est ici que se fait la distinction avec la DD. Le devenir fantasmatique qu’elle contient me parait purement humain. L’accent se trouve pour moi sur la notion de l’amour d’un homme envers une femme et de l’harmonie du couple.