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Quand j’entends le terme soumission féminine de nos jours en rapport avec notre culture, je pense tout de suite à la soumission sexuelle. Ou plutôt au fantasme de la soumission sexuelle.

Il y a-t-il un lien entre fessée et soumission sexuelle ?

A croire ce que je lis sur le net, la réponse est oui. Quand je me réfère à moi c’est moins sûr !

Soumise sexuellement,

Monsieur rigole avant de passer au verdict.

Alors là, pas du tout. …faut pouvoir te suivre…

J’ai pas mal d’aspirations fétichistes et j’aime aussi les attitudes quelque peu provocantes envers mon homme. Je ne parle pas de la provocation style « femme insupportable » qui cherche sa fessée. Non, de la provocation qui attise le désir sexuel entre un homme et une femme. Tiens, je sors là un peu de ma guimauve habituelle….

Je vois la provocation féminine dans un cadre coquin comme un simple élément de donner envie au monsieur et de le rendre « plus performent ».

Si, si, là je pense égoïstement à moi et à mon plaisir.

Et Monsieur quand il me découvre ainsi, hein bien, la fessée ne lui viendrait pas à l’esprit. Nous sommes hors domaine DD. Dans un univers de séduction qui obéit à ses propres règles. Et qui vise autrement que la fessée une plus grande intensité du vécu. Avant tout sur un mode plus axé sur les sensations que la psychologie.

Et dans la provocation je peux aller très loin. Parce que je connais les petits trucs du désir de mon chéri dans le moindre détail. Et j’aime récréer au plus proche certains de ses petites fantaisies. Et les miennes aussi.

Facette de moi que j’aimerais aborder un jour ou un autre sous forme de petits récits fictifs. Car je n’aime pas étaler ce que je considère comme la vraie intimité de mon couple. Pour la fessée c’est différent. L’acte s’arrête pour moi pile poil ou commence le domaine du proprement coquin. Et je pense que cette frontière définit aussi très bien mon approche de la DD. Une de ses limites dans ma vie. Elle n’a pas sa place dans la chambre à coucher…

Dans la plupart d’écrits sur la DD et dans certains sur la fessée aussi, il y a pour moi un enchainement qui tangue vers la D/s. Vers une certaine forme de soumission sexuelle justement qui en ressort explicitement.

J’ai du mal de me retrouver dans ce que je considère comme typique d’une mise en scène D/s. Au bout du compte un fantasme qui tourne autour du fait « d’être coïtée » dans la passivité. Peu importe de la « localisation ».

Evidement dans un contexte coquin il ne me pose pas de problème de prendre des positions qui peuvent rappeler une certaine soumission. Seulement dans ma tête l’approche est différente. Je conçois mes positions en rapport avec la différence masculin/féminin qui attribue tout naturellement à chacun sa place.

A mes yeux je me comporte tout simplement en femme en tenant compte des différences anatomiques.

Je pense que le lien entre soumission sexuelle et DD est purement subjectif. Pour ma part j’ai l’impression que la DD fonctionne comme un puissant stimulant qui donne envie à la dame de faire « la fête » au monsieur plus tard dans l’intimité de la chambre du style :

Laisse toi faire mon chéri, j’ai envie de te récompenser pour ton excellent travail d’éducateur…

…soumise, pas vraiment…pleinement active oui !

Ce qui laisse sous-entendre un tout autre contexte.

Peut être la fessée avec suite passive enchaine et celles avec la suite active déchaine…

Et comme chez les dames, il y a aussi chez les messieurs des préférences pour l’une ou pour l’autre. Raison de plus de voir la DD sous des angles nouveaux qui correspondent mieux à la réalité féminine … qui diffère selon les dames.

Photos : Rock s'Cool

A moins de faire un tour au pensionnat de Reformatory Admissions nous restons dans le domaine du pur fantasme concernant cette pochette de disque. Difficile de réaliser une telle constellation autrement de nos jours.

Ce qui était dans le temps considéré comme « normal » (payer certaines fautes dans certains cadres sur la peau de ses fesses) ne l’est plus de nos jours. Cela jette un sérieux doute sur le concept de la normalité. Donnée purement statistique, elle est au mieux un indicateur du sens en commun au lieu –comme le croient encore certaines personnes – d’une expression de bonne santé mentale. Préjugé qui a vu le jour à la renaissance et qui se maintient avec ténacité.

Normal était dans le temps ce qui faisait la majorité. De nos jours le champ de vision s’est agrandi.

Il ne s’agit plus de déculpabiliser telle ou telle autre pratique, mais plutôt d’une prise de conscience du désir humain en soi et son rapport avec l’épanouissement personnel.

Ainsi peut-on parler librement d’une multitude de fantasmes sans que cela dérange grand monde. Toutefois reste un dernier pas à franchir qui concerne les motivations. Ce précieux tissu personnel qui rend « la chose » émoustillante. Peut-être arrive-t-il un jour où l’on peut admettre ouvertement que la fessée comble plus chez certaines personnes un contexte psychologique que la recherche d’une sensation particulière.

Bref peu importe qu’elle soit appelée ou pratiquée sous forme coquine, érotique ou punitive, la fessée est rentrée à nouveau

dans la « normalité ». Différente de la « bonne fessée d’antan »

parce qu’elle implique le consentent. Une base fort saine si j’ose dire.