Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 12:27

Le basculement de la réalité ; approche théorique

 

DD2.JPG J’aimerais débuter cet article par un simple constat : L’effet pervers de l’éducation anglaise est voulu selon moi et même le but recherché. Mais il est étonnant de voir où cela peut mener.

 

Je défis quiconque s’engageant dans une relation de discipline domestique en postulant qu’il soit presque impossible selon moi de garder le sens de la réalité tel que notre convention sociale la conçoit. Un jeu qui se joue 24/24 et 7/7 n’est plus un jeu, mais une autre réalité avec ses propres règles.

Je passe beaucoup de temps à lire mes collègues féminines anglaises et américaines qui ont adoptées ce mode de vie. Malheureusement je ne connais pas de blogs en langue française traitant le quotidien de l’éducation anglaise et la discipline domestique par des femmes pratiquantes. A croire que ce penchant n’est pas répandu sur le vieux continent. Je ne sais pas s’il s’agit d’un tabou dont on ne parle pas ou si cette pratique est vraiment quasi absente dans notre culture.

Je ne vais pas lancer un appel à témoin par ce blog car je suis trop consciente de la délicatesse du sujet et de la difficulté d’en parler. Je me contenterai alors d’exposer ma vision de la discipline domestique.

 

Malgré plus de neufs ans de pratique au quotidien mon approche reste critique ce qui n’est pas à confondre avec une révolte intérieure contre mes penchants dictés par mon inconscient.

Je vois avec qu’elle facilité mes collègues anglophones s’adaptent à cette nouvelle réalité et certaines s’y voient comme pionnières d’un nouveau mode de vie.

Mais je n’arrive pas personnellement à considérer cette pratique comme « naturelle » correspondant à des besoins spécifiquement masculin et féminins et qui les comble. Je n’éprouve pas non plus le besoin d’élaborer la moindre justification de mes goûts.

Je pense que mon attitude est la suite directe de ma psychanalyse. Souvent les profanes y voient un moyen de se débarrasser de problèmes sexuelles (première cause de consultation : problèmes sexuelles et relationnels) ou de corriger certains éléments « pervers » de la sexualité. Cette impression n’est pas fausse et correspond bien à des nombreux écrits de Freud, notamment quand on se penche sur l’analyse de « L’homme aux loups ».

Il est bien connu que cette cure n’a jamais abouti à une « guérison ».

Il y a donc deux conclusions à tirer à mon avis.

- La théorie de Freud est une imposture comme soulignent ses adversaires, justement en se basant sur cet exemple très concret.

-Freud n’avait pas cerné lui-même la véritable porté de l’analyse.

Personnellement je penche sur la deuxième hypothèse. Il ne faut jamais oublier à mon avis les conséquences de la découverte de Freud : La venu de l’existentialisme, l’effondrement de la croyance judéo-chrétienne et surtout la base théorique du féminisme et de la libération sexuelle.

Il est intéressant à annoter que l’actuel pape Benoît XVI fut dans le temps dogmatiseur (très habile d’ailleurs ) de l’église catholique, chargé à développer des argumentations contre cette évolution.

Selon moi, l’effet de l’analyse consiste dans l’effondrement du sur-moi, veut dire de l’instance qui crée l’illusion d’une existence réelle des valeurs humaines au lieu de les considérer comme simples conventions, purement subjectives et susceptibles de modification au fil du temps.

Dans ce sens mon attitude ne peut être que critique envers toute construction éthique et je ne vais pas gaspiller le temps précieux de ma vie à chercher à justifier ce qui n’est pas justifiable objectivement.

Puis je ne vais pas me poser des questions sur la normalité de ma pratique de la discipline domestique. Je l’accepte tel qu’une particularité personnelle et rien ne m’empêche de la réaliser pour mon épanouissement sans regret et culpabilité.

Ceux qui lisent des articles DD en langue anglaise trouveront donc chez moi une approche bien différente de mes collègues. Peut-être plus ludique et avec plus de recul, même si la pratique me semble assez proche.

J’aimerais ajouter quelques mots sur la notion de la culpabilité. Selon moi celle qui est moteur d’excitation dans « ma » discipline domestique est bien d’une nature différente que la culpabilité inconsciente qu’essaye de détecter l’analyse.

Si on considère la discipline domestique comme une relation de transfert, la distinction devient compréhensible. La culpabilité est devenue consciente et par surplus l’enjeu d’une mise en scène. Elle s’extériorise de manière ludique, comme un piment sexuel et perds ainsi son côté pesant et réaliste. L’accepter et la relativiser c’est faire la part des choses, indispensable à l’épanouissement personnel. Elle n’est plus un poids qui pourrit la vie et source d’innombrables ruminations. Elle est devenue une sorte de gadget sexuel et uniquement sexuel ce qui correspond à sa vraie nature.

Je suis bien consciente que la pratique de la discipline domestique est profondément régressive en matière de sexualité. Le basculement de réalité concerne alors tantôt des simulations de rapports adulte/enfant, tantôt des rapports adulte/ado.

Mais elle ne concerne pas pour moi des rapports de structure dominant/soumise typiques pour le SM. Elle implique les contradictions entre maturité et immaturité et se base sur des jeux « fille sage ou modèle » et « fille infernale ou désobéissante » d’un côté et « papa substitutif gâteau ou fouettard » de l’autre. L’enjeu de mon obéissance est une satisfaction sexuelle particulière qui se mérite par mes actes. L’idée que je sois soumise ou pas me parait personnellement sans importance et dépourvue de toute excitation. Je ne reviendrai donc quasiment plus sur cette notion.

N’oublions jamais, s’il y a conscience que la structure de la discipline domestique et de l’éducation anglaise est purement libidinale et extériorisée de manière satisfaisante dans une relation de confiance (éventuellement avec des complices initiés), elle perd son danger de débordement dans la vie sociale et professionnelle qui se déroule dès lors dans une très grande efficacité. Mes pratiques augmentent chez moi considérablement le potentiel et plaisir du travail et de la création et il en est de même pour mon homme.

Je reviendrai sur ce point dans un sujet consacré à la femme muse.

Par Ange_et_demon-Comte-Vlad - Publié dans : Education anglaise
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 12:05

Effets pervers de l’éducation anglaise 7

Emotions et ressenti après la fessée

Le moment qui suit la fessée punitive (comme l’acte de la fessée dans ces conditions) ne comporte pas de sensations voluptueuses pour moi.

C’est la richesse d’émotions qui prime et que je recherche.

Je ne sais pas si chez certaines femmes le fantasme est homogène ou pas, c’est à dire qui se déroule toujours selon le même mécanisme. Pour ma part ce n’est pas le cas. Mais il existe quelques structures qui se répètent.

-Celle qui mêle larmes et colère et qui devient heureusement de plus en plus rare. Elle peut se diriger directement contre mon compagnon sous forme d’insultes en montant ma voix. Ou encore contre l’instrument de ma discipline, situation particulièrement grotesque.

Dans les deux cas visiblement la punition n’était pas suffisante malgré mon fessier strié de rouge. Mon homme ne recours pas à une deuxième fessée plus sévère. Il a bien compris que dans ce cas mon obéissance ne s’obtient pas en augmentant la douleur. Les frontières entre discipline domestique et violence conjugale sont très floues et différent de femme en femme. Mon homme possède assez de doigté pour ne jamais franchir cette limite qui risque de détruire une relation de confiance.

 

l est assez intelligent aussi pour comprendre que la fessée punitive n’est pas un plaisir pour moi qui augmente avec l’intensité de la douleur. Si je suis en colère ce n’est pas pour provoquer indirectement un supplément, mais pour d’autres raisons par forcement logiques. Elles peuvent dépendre par exemple tout simplement de mon humeur du jour.

Quand la fessée punitive échoue il est mieux parfois de changer de méthode.

J’ai droit alors à la gym punitive ou le drill militaire qui canalise mon agressivité débordante vers le sport qui est très efficace pour me rééquilibrer. Et ça, ça marche à tous les coups pour augmenter mon obéissance et améliorer mon comportement.

-Il y a aussi le sentiment de jalousie non pas tant envers les femmes qui ne vivent pas la discipline domestique (je rappelle que ce mode de vie est mon choix et non une contrainte), mais contre celles qui reçoivent des punitions moins humiliants à mes yeux. Par exemple celles qui ne sont pas fessées à nue, mais simplement déculottées. Je sais pertinemment l’inutilité d’essayer d’argumenter en faveur d’un rituel plus décent à mes yeux. Toutefois il m’arrive encore de tenter vainement ma chance. Monsieur reste inflexible et c’est justement cela qui m’impressionne avec lui. Aucune de mes tentatives de séduction ne peut l’influencer. Je ne pense pas que je pourrais vivre avec un homme « faible » qui à la promesse de petites gâteries, à la vue d’un fessier nu, d’une paire de bas etc. changerait son opinion. J’ai besoin de fermeté et mon homme le sait. Je pense que beaucoup de relations de discipline domestique échouent par une trop grande gentillesse du monsieur au mauvais moment. S’il cède une fois, il perd définitivement son autorité.

-La structure la plus fréquente chez moi est celle du repentie et la contrition qui se poursuit après quelques câlins sur les genoux de mon homme dans le coin.

J’ai souvent envie de récompenser mon homme pour mon éducation par ce que les anglophones appellent la « tearful fellatio » (fellation en larmes) avant de rejoindre le coin.

Il n’est pas insensible à mes propositions. Il y cède rarement pour que la punition reste une punition. Cela me frustre beaucoup sur le moment, mais je ne peux pas lui donner tort et sa façon de concevoir la discipline me convient bien.

Je suis assez mitigée envers la poésie du coin. Pour moi c’est une étape indispensable de la punition avant tout. J’ai en ce moment un échange passionnant et fort instructif avec une « collègue » anglaise sur ce sujet qui m’ouvre beaucoup de nouvelles perspectives. Je ferai donc un jour ou l’autre un article spécial coin quand j’aurai fait le tour entièrement.

Selon la gravité de mes fautes ou de mon comportement après la fessée, je dois adopter des positions le plus diverses, parfois assez obscènes à mon goût.

Plus la position est indécente plus j’ai l’impression de sentir le regard de mon compagnon dans le dos. C’est un frisson de honte auquel s’ajoute petit à petit une forte excitation charnelle dans la mesure que la douleur dans mes fesses devient supportable.

Vu que je me prends des raclées très sévères, mais jamais insupportables le flot de mes larmes se tarit assez vite laissant place à des envies coquines dû au surplus du sang dans les fesses et leur proximité des parties intimes. Et cela se voit bien sur moi, même si l’épilation intégrale empêche une surabondance. C’est un peu comme pelouse tondue à ras qui n’arrive pas à stocker l’humidité ce qui est le cas avec une toison pubienne.

 

Pour mon homme c’est le signe visible d’une séance de discipline domestique réussie. Mon stress est évacué et je suis en train d’intégrer ce qui est demandé de moi comme comportement par voie libidinale. Ce moment qui articule autour du « sage/ récompense » est crucial et sa théorie mérite un sujet à part.

Il s’exprime en moi de manière signifiante :

Si j’étais sage tout le temps, au lieu de me comporter de façon insolente, je ne serai pas punie et j’aurai droit à des câlins maintenant.

Pour souligner cet aspect qui est la base de toute éducation anglaise à mon avis, je n’ai jamais le droit après ma punition et nos prochains câlins - décidés dans ce cas par monsieur - de jouer avec mon propre corps en cachette.

Mon homme est très strict sur ce point et gare à moi si j’essaie de contourner cette interdiction. Il sait à quel point je suis encline à la « tendresse conjugale » et de m’en priver est une punition pire encore que la fessée. Néanmoins il y a presque toujours réconciliation en fin de journée sur l’oreiller.

Le fait de séparer punition et érotisme comporte une vaste gamme d’effets positifs, plus connues sous la dénomination de sublimation. Cela va de l’amélioration du comportement à la création dans bien de domaines. L’énergie libidinale devient source de constructivisme.

C’est un peu jouer avec le feu. Une relation de discipline domestique est une relation de transfert qui fonctionne exactement comme un transfert en analyse sauf qu’elle n’est pas intellectuelle et verbale, mais physique. Ce qui est transféré exactement mérite aussi un sujet à part.

 

La frustration au lieu de se transformer en envie d’activité autre que la sexualité risque alors de prendre d’autres formes. Je pense notamment aux couples qui vivent une relation de discipline domestique où la punition remplace quasiment les autres rapports charnels. J’ai lu pas mal de textes dans ce sens. Je ne m’y retrouve pas du tout. Pour moi la discipline domestique sans une relation charnelle satisfaisante est impensable, voire dangereuse pour l’équilibre psychique. Différer une satisfaction peut être très bénéfique, supprimer carrément la satisfaction peut générer des maladies psychiques.

Il en va de soi que je me méfis d’un homme qui par le biais d’une telle structure règle inconsciemment ses comptes avec les femmes.

De manière générale après ma punition je me sens toujours très bien, en pleine forme, entreprenante, débordante d’énergie. Je me jette dans le travail que ce soit à la maison, mes études ou mes écritures.

Je pense qu’un secret de la discipline domestique consiste à en finir avec la fierté mal placée qui pourrit tant de couple en les engagent dans un perpétuel combat autour du « qui décide dans le couple ». J’ai souvent l’impression d’assister à une guère des sexes.

Pour ma part je suis loin d’être d’une femme effacée concernant mon interaction avec le monde qui nous entoure.

 

Mais à la maison je tiens à la paix et la bonne entente. Je n’arrive pas toujours à me comporter en femme modèle tel que mon homme me souhaite, mais la fessée punitive m’aide beaucoup à m’améliorer.

Au lieu de perdre nos énergies dans des disputes interminables, nous ressoudons nos différences à notre manière pour préserver nos énergies pour intervenir efficacement dans le monde à l’extérieur de notre foyer.

Je sais que notre façon de concevoir le bonheur peut sembler très étrange, mais ce qui compte à mes yeux c’est le résultat. Et si un des effets pervers de l’éducation anglaise serait tout simplement le fait qu’elle rende heureux deux personnes qui partagent ce fantasme ?

Par Ange_et_demon-Comte-Vlad - Publié dans : Education anglaise
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 12:00

1072.jpg Livre : © Carl Stephenson Verlag ; 2004


 

«Spanking ; 59x übers Knie gelegt » (fessée; 59 fois mise sur les genoux) est un livre de poche allemand qui raconte 59 histoires de fessée. Comme il me semble, il s’agit d’une compilation d’auteurs anonymes.


L’emploi du mot anglais « spanking » saute aux yeux. Comme si la langue allemande ignorait des expressions pour la fessée. Seulement le sens pratique allemand emporte sur les jolis mots. « Spanking » est employé pour désigner clairement un contexte de fessée entre adultes consentants. Et au diable une bonne partie de la poésie qui entoure cette pratique par un tel barbarisme linguistique. Dommage.


Pour moi la fessée c’est « l’autre forme » de grande intimité physique entre un homme et une femme. Personnellement je verrais la distinction de la manière suivante :

 

La coquinerie traditionnelle cherche un apaisement direct des sens, la fessée cherche un apaisement émotionnel qui peut préparer le terrain pour un apaisement des sens. Sans que cela soit une obligation ou le but recherché primairement.


 

Et, pour éviter toute platitude du style typiquement masculin ou féminin, je dirais : autant pour certains hommes que pour certaines femmes ! Loin de moi de juger un monsieur selon les états de son compagnon sous le caleçon. Certes, cela peut rentrer en compte, mais n’enlève pas forcement en bloc à la gente masculine une sensibilité qui va plus loin que la simple satisfaction pulsionnelle. Heureusement la complexité et richesse des émotions n’est pas un monopole détenu par les dames. Et dans ce sens il est tout-à-fait possible de partager les troubles spécifiques qui entourent la fessée avec un monsieur en restant dans un registre de pure fessée. A conditions de tomber sur le bon bien sûr.


Pour ma part je considère la fessée (punitive) d’un côté comme une aventure humaine au quotidien, comme une sorte de piment pour la vie du couple… De l’autre côté je suis convaincue du bienfait que la discipline stricte m’apporte et non pas de la discipline en soi. Et pour rien au monde je voudrais me passer de mes petites séances purement éducatives qui me pendent au nez quand mon comportement laisse à désirer.

 

Sur ce point le temps c’est arrêté chez nous. Malgré mon âge Monsieur me corrige à chaque fois qu’il le juge nécessaire. Ce qui n’arrive pas trop souvent et jamais de manière injustifiée. Et en cas de doute, Monsieur s’abstient. Il part du principe de me châtier plutôt une fois de moins qu’une fois de trop. Ce qui lui vaut une confiance en béton de ma part à son égard.


Puis il ne mélange pas les registres. Pas de risque avec lui que la fessée punitive soit prétexte pour un pelotage quelconque.


Je ne saurais dire si la fessée conjugale me rend « meilleure ». Même si je reçois pas mal de compliments pour ma « bonne éducation ».


A vrai dire ce genre de considération m’importe peu. Ce qui ne veut pas dire que les compliments me laissent indifférente. Au contraire !


Je vois avant tout mon épanouissement sur un point de vue humain et qui se manifeste par une quasi éternelle bonne humeur que j’arrive facilement à communiquer à mon entourage. C’est peut-être justement cet aspect-là qui intrigue les plus mes copines qui sont dans la confidence. Tandis qu’une discussion autour de la fessée purement coquine se prête plutôt à un amusement ponctuel pour être oubliée aussitôt selon mes expériences.

 

Ceci dit, loin de moi de faire un prosélytisme de la fessée. Ce qui marche avec une personne, n’est pas forcement adapté à une autre. Je ne surestime pas la fessée et je ne la sous-estime pas. Elle tient une place dans ma vie comme tant d’autres petits trucs qui me sont chers. Autant comme un mode de vie autant comme sujet d’écriture.


Ce petit dessin qui me semble une œuvre de Chéri Hérouard, contient pas mal d’éléments qui me plaisent. Surtout la position de la dame sur les genoux du monsieur. Sans aucun doute ma position favorite qui perd pas mal de sa magie à mes yeux dans bien d’écrits sur la fessée à cause d’une appellation trop technique : Otk !


Je serais tentée de dire : Et le romantisme, bordel !


A chaque fois cela m’évoque infaiblement un technocrate de la fessée que j’imagine aussitôt en métronome humain qui s’acquitte d’une tache par une mécanicité barbante.

 

Et tout cela à cause de trois malheureuses lettres qui au lieu de créer une complicité me provoquent un effet contraire. Même si le monsieur se rattrape par la suite par des belles phrases, le mal est déjà fait. Et je pense à ne pas être la seule femme un peu susceptible dans ce sens-là.


C’est comme pendant un première rencontre –je parle des rencontres créés par la vie et non dans un but spécial fessée – un mot mal choisie peut tout gâcher…


Au lieu de me parler « OTK », je préfère nettement un monsieur qui me parle de son monde intérieur. Qui n’a pas peur de m’avouer que la fessée lui vient facilement à l’esprit quand il se sent agacé par mon comportement. Qu’il n’oublie pas non plus de s’attarder sur le plaisir que le fait de me fesser lui procure. Ses méandres érotiques autour de la fessée et j’en passe.


Surtout qu’il ne me parle pas de détails techniques. Je ne suis pas complètement idiote et je saurais juger son talent par la suite toute seule.


Et par talent j’entends la gamme d’émotions qu’il arrive à me faire traverser et non pas d’éventuelles ressentis érotiques.

 

Quand je vois des mises en scène de fessée sur le net, bien souvent je n’y vois seulement qu’une représentation d’un acte sans âme. Et il en est de même pour la plupart de récits. Notamment de la part des messieurs. Sans en faire une généralité, car il y a d’excellentes exceptions.


Ce qui me conforte dans l’idée que la fessée pour certains messieurs aussi, rentre plus dans la catégorie d’émotions et troubles que dans un acte purement charnel. Et si leur corps leur joue un petit tour, ce qui se sent parfaitement lors d’une fessée sur les genoux, je trouve cela plutôt une réaction normale, touchante et agréable.


Rassurante aussi de ne pas me trouver dans les mains d’un « éducateur » pur et dur, blasé et gavé de fessiers féminins, mais d’un être humain avec ses forces et faiblesses…


Au contraire de bien d’écrits à ce sujet, j’aime beaucoup quand le monsieur implique plus ses émotions qui ont amenées à la fessée et moins sa libido. Que son agacement ou sa déception à cause de mon comportement s’exprime librement dans une claquante danse. Qu’il ne respecte justement pas les règles d’un bon échauffement de mon fessier. Après tout je ne suis pas une voiture, mais un être humain. Qu’il ne se souci surtout pas de mon plaisir, mais de mon déplaisir. Qu’il se défoule sans tomber dans un exercice d’endurance. Qu’il me corrige pour de bon, pour que je retienne ma leçon…sans que cela tourne à un interminable règlement de compte. Bref et efficace, voila ce qui me semble le mieux pour la fessée punitive…

 

Selon moi dans des telles conditions la fessée devient une grande aventure humaine au quotidien qui soude le couple. Proche de sa vocation primaire punir en vu d’un mieux…

Par Ange_et_demon-Comte-Vlad - Publié dans : Lectures
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 11:41

960.1.JPG

 

960.2.jpg Le mot pervers fait partie d’une large gamme de concepts sans réel contenu. A moins d’être quelque part un esprit moralisateur ou aveugle envers le changement de conventions sociales au fil du temps, il est difficile de lui attribuer un réel sens de nos jours. Si essence y avait, elle s’évapore de plus en plus vite.

Inventé grosso modo au siècle de lumières, l’erreur de la perversité se trouve dans la construction du concept. En saisissant les lois de la nature de mieux en mieux, on croyait par ce biais de maîtriser la nature et par extension la nature humaine. Or, on peut faire des calculs qui tombent juste, mais rien ne dit qu’on maîtrise quoique ce soit. Ceci dit le fantasme de contrôler le corps et les plaisirs d’autrui existe bel et bien. Ainsi que le fantasme complémentaire. Je pense qu’une bonne partie de la charge émotionnelle de l’expression « sévérités perverses » tend dans ce sens.

Mais n’oublions pas que ce principe est le fondement de toute éducation sociale. Alors que reste-t-il de la perversité ?

 


Par Ange_et_demon-Comte-Vlad - Publié dans : Vous avez dit perverse ?
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 11:37

1124.1.jpg

 

Elle est intéressante cette séquence de dessins. Je pense qu’elle contient pas mal d’éléments d’authentiques de fantasmes de jeune fille concernant la fessée. Je ne me base pas seulement sur mes propres souvenirs, mais aussi sur mes discussions avec d’autres femmes, ainsi que certain matériel que l’on retrouve dans la psychanalyse.


On peut évidement réduire la peur du « bâton », à la peur devant le premier rapport sexuel. Et le frisson pour le « bâton » au ressentir physique qui envahit le bassin, dû à la situation de se montrer nue ou partiellement dénudée devant un homme. Pour une solution de moindre mal que l’on connait peut-être déjà par un vécu de l’enfance et qui rassure par ce fait sur le « niveau de la douleur » : La fessée quoi !


Fantasmes assez basiques qui changent de la fille effrayée par le serpent, des fantasmes de boucher, des scènes carcérales, de l’inquisition et j’en passe. Parfois les explications sont assez simples. Même si elles ne reflètent qu’une infime partie de la complexité humaine.


Dans le temps et c’est selon moi l’erreur historique de la psychanalyse, on y cherchait soit une maladie quand la personne souffrait de ses fantasmes, soit une déviance de la norme quand la personne vivait en bonne harmonie avec son souterrain fantasmatique.

 

1124.2.jpg

 

l a fallut l’expérience de l’existentialiste pour que les choses commencent à bouger. La normalité (notion purement statistique à mes yeux) s’effrite sous l’influence de la pensée de Sartre :


Loin de naître d’emblée à la conscience authentique de sa condition, l’homme commence par s’égarer dans le dédale de son propre destin. Perdu dans ses besognes il reçoit sa règle de vie d’une discipline faite de conformisme anonyme : la dictature du On., il tombe à l’inauthentique par la perte de soi-même dans le On.


On peut transposer cette réflexion au conformisme sexuel. Mais les choses sont plus compliquées. Il n’y a pas un réel choix de notre mode excitation/satisfaction. C’est un truc aléatoire qu’on ne le veuille ou pas et il faut s’y faire.


Ce n’est donc pas leur monde fantasmatique à mes yeux qui crée la souffrance chez certaines personnes, mais l’acceptation que l’on soit une individualité aussi au niveau de son mode excitation/ satisfaction.

Le sentiment de se trouver à l’écart d’un groupe peut être mal vécu. Donner une impression de solitude fantasmatique qui ne semble pas concerner ceux qui fonctionnent selon un certain stéréotype. Il n’y a pas de solution par la réflexion. Le souterrain fantasmatique s’exprime par une excitation, ou plutôt par un mode excitation/satisfaction qui semble rendre la recherche d’un partenaire plus complexe. Subjectivement, je précise.


Bon, je reviens à mes dessins. Le but de mon blog c’est de montrer la vaste panoplie de fantasmes et pratiques autour de la fessée. Quand deux personnes y trouvent leur compte sans nuire à autrui, la fessée peut se vivre de mille et une façons merveilleuses. Je ne la vois pas comme déviance humaine, mais comme expressions de la diversité et richesse humaine sur un niveau fantasmatique…

 

1124.3.jpg

Par Ange_et_demon-Comte-Vlad - Publié dans : Autour de la fessée
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

  • : Le blog de Ange_et_demon-Comte-Vlad
  • Le blog de Ange_et_demon-Comte-Vlad
  • :
  • : La fessée sous toutes ses formes. A la main bien sur qui est à mon sens la plus forte en sensations à cause de contact..... mais aussi martinet, badine, paddle, cravache, fouet..............
  • Partager ce blog
  • Retour à la page d'accueil
  • Contact

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Mai 2025
L M M J V S D
      1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31  
<< < > >>

Images Aléatoires

  • artimage 457514 3159888 201101152720337
  • artimage 457514 3159893 201101152922877
  • 12291785447
  • artimage 457514 3159894 201101152945286
  • 122864071341
  • artimage 457514 3159897 201101153030135
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés